L'agence Apia a été créée dans une volonté de service aux usagers et de critique du métier d'architecte comme simple prestataire de formes. Le principe de départ était de revisiter l'architecture des quartiers périphériques en s'appuyant sur ceux qui la connaissent la mieux : les habitants. Et le but final de faire de l'architecture autrement en critiquant de l'intérieur l'évolution de la production architecturale. Dans cette logique l'agence a surtout travaillé sur la réhabilitation de grands ensembles HLM en mettant en place des logiques participatives diverses.

Le but était à la fois de recueillir les informations des occupants, d'observer les modes de vie et de leur donner une traduction architecturale en maintenant et prolongeant la qualité, quand elle existait, de l'architecture moderne. La confrontation dans le temps de ces présupposés a fait apparaître leurs limites sur plusieurs points. La naïveté revendiquée vis-à-vis du respect des comportements existant a montré ses faiblesses. Les utilisateurs de logements sont parfois indifférents ou désinvoltes avec leur cadre de vie. Plusieurs enseignements sont pourtant restés.

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Le renforcement des usages non reconnus ou prévus dans les volumes initiaux (usage des balcons, agrandissement des logements, détournement des espaces publics par exemple) et la compréhension des besoins de protections des habitants (visuelle sur les balcons, sécuritaire vis-à-vis des accès). La critique enfin de la production architecturale a dans un premier temps appauvri la démarche de l'agence.